Notre visite en vallée du Joux

Il y a de cela 8/10 mois, l'envie me démange de trop. J'entends parler de visites de manufactures, d'horlogers. J'étais à l'époque dans le trip Master Géographic et de la Sun/Moon, jlC quoi ! C'est donc bien évidemment le numéro de Jaeger-LeCoultre que je fis. En plus, la vallée du Joux, est un des plus beaux coins de Suisse, pays où je rêve de vivre !
Bref, pas de visite de prévue, mais Dame Freiholz me convie à laisser mes coordonnées, pour la prochaine visite. 6 mois plus tard, un Mail m'arrive, je n'en crois pas mes yeux.

Le 28 octobre 2002, 9h30 à la manufacture du Sentier

(pour ceux qui ont l'oeil, j'ai pris les photos de la Zénith ChronoMaster le 29 octobre, non sevré de ce que j'avais vu la veille)

Coup de téléphone, confirmation de pouvoir venir à 2, on booke avec nos douces et tendres que ce jour là, il est à nous, rendez-vous avec les beaux-parents ou pas !

Les mois passent, tranquillement, Le Sentier, c'est à côté du Brassus, et y a quoi au Brassus ? Audemars Piguet. Bon, j'appeles.
- Bonjour
- Bonjour (j'abrège)
- Visite ... 2 personnes, le 28 ...euh ... JlC, pas un autre jour, hum hum ...
- En francais, .. oui, oui, pas de problème, ..., juste un E:Mail de confirmation ...
- !!! ... je rêve...
- Vous êtes les seuls ce jour là.
- beuleubeuleu....

Le 28, 8h45, après 3h30 de routes viroleuses à souhait, traversant des paysages superbes, par une spendide matinée, nous croyons vivre un rêve, le panneau était bien le bon ! (et dire que dans ma tendre jeunesse, je suis passé un tas de fois par là en bécanne sans le savoir...)

Avant de passer la première porte, sachez que quand vous entrez dans un de ces "temples", vous n'êtes pas dans votre état normal si la vue d'une montre vous fait oublier tout autre vision possible, si vos rêves sont quelques fois hantés de tic-tac et autres ding-ding-ding-dong-dong-doing-doing-doing-doing !

Vous remarquerez qu'il y aura de moins en moins de photos au fur et à mesure de notre journée. Il m'étais en effet difficile
- de rester à l'écart du groupe pour prendre la meilleure vue et louper le début du commencement de la présentation de l'atelier suivant,
- de monopoliser un poste de travail ou prendre une personne en photo de peur de la déranger
- ou de "voler" une vue d'ensemble de gesns aux travail avec mon gros flash génant, les mains dans les poches.
- d'immortaliser des visions féeriques

J'avais surtout envie de me faire tout petit petit, me poser, et regarder, regarder. chut... regarder...

Alors, si ces photos sont un piètre reportage :

- pour vous qui n'avez pas eu la chance de venir, c'est vrai que j'aurais pu faire quelque chose de plus complet, sachez aussi que leurs portes sont grandes ouvertes, il suffit d'oser mais surtout, restez humbles !
- pour vous mesdames, messieurs, qui travaillez dans les ateliers que nous avons visité, si vous n'êtes pas sur les photos, c'est parce que j'étais durant tout le temps en admiration devant votre travail.

Encore aujourd'hui, je garde intact l'émotion ressentie durant cette journée.

Ben, faut y aller, la porte est grande ouverte et le café chaud !

Grosse visite, intensive, après laquelle nous sommes contents d'aller nous restaurer. Notre après-midi devant se passer de l'autre côté de la route (4 km), nous décidons de manger au Brassus. Après le repas, un bon lapin, nouilles, sauce et bière pression, il nous reste une heure à nous prélasser et profiter du coin si joli. Qu'à cela ne tienne, le coin est magnifique. La petite place de l'église du Brassus propose un banc que nous goutons avec plaisir. Je laisse tomber mon Nikon, et j'en profite un peu pour moi. 5 minutes. A ce moment, mon ventre se tord ! Des montres s'appellent Le Brassus.
Nom de Nom ! J'avais oublié. BlancpaiN. La documentation ne stipule pas de visite de manufacture, (contrairement à JlC et Ap) et de fait, j'avais omis que nous sommes dans le pays de BlancpaiN. Je réveille Pascal, qui était néanmoins attentif à mes élucubrations cérébrales digestives (...) Debout. J'ose demander à un gentil monsieur ramassant les feuilles mortes une par une (j'exagère quand même). Osons !
- C'est à 200m, en haut du chemin, après les maisons

Chrono en main, nous devons avoir 1 heure
Grosso-modo, c'est comme cela que l'on s'est présenté à une dame nous ayant ouvert la porte. Nous attendons le temps qu'elle cherche un "responsable"....
- Euh, bonjour, heu, on passait part là; Enfin, presque. Disons, ce matin, nous étions au Sentier, vous voyez, quoi, et à 14h30, heu, bon, ben, oui, quoi, nous sommes attendus chez vos confrères d'Audemars.
- On a rien prévu, dommage, ... voyons, ... 50 minutes ? Bon, allez, suivez moi !
- Pascal, j'y crois pas.
- Tu crois qu'il va nous faire visiter ?

Ben, on passait par là, on a vu une sonette, alors on s'est permis !

Encore entrain de nous demander si on allait demander des prolongations chez BlancpaiN et annuler Audemars-Piguet, je peux vous dire que courir avec du matos photo, ça n'est pas agréable !

Par chance, ou plutôt par gentillesse, nous sommes toujours attendu, malgré nos 10 minutes de retard.

Plein les yeux, pleins les oreilles, pleins les mains, nous jurons de revenir.

Prochain trip, Genève. Emile, prépare toi, on arrive !